Insolite : un drone utilisé pour prouver qu’une antenne Free Mobile va gâcher le paysage

Classique levée de boucliers face à l’arrivée d’une antenne Free Mobile, mais moyen inattendu pour montrer l’impact de celle-ci.

Ça se passe au Clos du Bocage, lotissement de Sainte-Marie-sur-Mer, dans le département de la Loire-Atlantique, où un pylône de 36 mètres accueillera bientôt la 3G/4G de Free (et prochainement la 5G).

Il prendra plus précisément place sur une parcelle de terrain louée par un particulier à l’opérateur pour un loyer annuel de 5 000 euros. Farouchement opposée à l’arrivée de ladite antenne, la propriétaire de la parcelle voisine “a écrit à ce monsieur pour essayer de le faire changer d’avis, en vain”, déplore Christophe Garraud, porte-parole du collectif d’opposants.

Celui-ci a d’ailleurs envoyé un drone à 36 mètres de hauteur. En montrant que l’on voyait Pornic, commune dont dépend Sainte-Marie-sur-Mer, il s’agissait de prouver que l’antenne sera visible de très loin et gâcherait ainsi l’esthétique du paysage. “De là, on voit tout Pornic et bien au-delà, c’est donc une antenne qu’on verra de très loin, qui va dénaturer le paysage”, dénonce-t-il. Et de s’interroger : “Pourquoi si haut ?”.

Mais ce ne sont pas les seules questions que se pose Christophe Garraud. “Pourquoi ici ?”, “Pourquoi n’ont-ils pas demandé à s’installer sur des sites existants ?”, se demande-t-il, en rappelant la proximité des habitations et l’existence d’autres sites comme le clocher de l’église de Sainte-Marie, le phare de la Noëveillard ou encore le château d’eau de la Joselière, où sont déjà présents les autres opérateurs. Et d’argumenter que “la commune est étendue”, qu’“il y a des terrains communaux un tout petit peu plus loin dans les terres, loin des habitations, où personne ne la verrait”. “Sur la parcelle, on pourrait créer des jardins ouvriers, ce serait plus bio”, selon lui.

Le maire a bien essayé, mais…

Pour rappel, Jean-Michel Brard, mairie de Pornic, commune dont dépend Sainte-Marie-sur-Mer, avait dit non au motif que l’antenne ne collait pas au plan local d’urbanisme et obligeait ainsi à modifier ce dernier.

Notant que son installation ne demandait aucun renforcement du réseau électrique local et nécessitait ainsi de “simples travaux de raccordement”, mais surtout qu’il a des impératifs et des attentes en matière de couverture du territoire, Free s’était alors tourné vers la justice administrative et avait obtenu gain de cause. Le tribunal administratif de Nantes avait demandé, début septembre, à la ville de Pornic de se pencher à nouveau sur la demande de l’opérateur. Il avait en outre condamné la commune à verser 1 000 euros à Free au titre de frais de justice.

Source : Ouest France

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