Dans un contexte où l’électricité doit être consommée de manière responsable, le directeur général d’Iliad pointe du doigt “un non-sens énergétique” dans les télécoms.

Faire d’une pierre deux coups. Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad, maison-mère de Free a plaidé mardi pour une fermeture du réseau cuivre plus rapide. Durant la présentation de ses résultats trimestriels, le dirigeant met en avant le fait qu’avoir deux réseaux fixes actifs n’a pas vraiment de sens d’un point de vue écologique.

A l’heure actuelle, une grande majorité des Français peuvent avoir accès à internet grâce à l’ADSL, passant par le réseau cuivre mais pas seulement. La fibre optique continue de se déployer avec un objectif de couverture de 100% en 2025 et Thomas Reynaud estime donc que la fin du réseau cuivre doit être accélérée. Orange a en effet présenté son plan en février dernier, avec une phase de transition jusqu’en 2025 comprenant des expérimentations dans certaines communes, puis une fermeture technique progressive allant jusqu’à 2030.

Pour le directeur général d’Iliad, le plan de l’opérateur historique n’est “pas suffisamment ambitieux“, appelant à une stratégie portée “directement par les pouvoirs publics“. Une déclaration en lien notamment avec les déclarations du gouvernement, poussant aux économies d’énergie. Le ministre du Numérique, Jean-Noël Barrot évoquait par ailleurs lundi dernier la préparation d’une feuille de route nationale dans une optique d’un numérique plus vert.

De son côté Free, comme d’autres opérateurs, a déjà lancé plusieurs initiatives pour limiter l’impact environnemental de son activité telecom. Notamment concernant l’efficacité énergétique des box récentes mais aussi vis-à-vis de la consommation du réseau mobile. Free éteint, depuis un an, certaines bandes de fréquences la nuit. Des actions qui peuvent être nécessaires, Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom représentant un peu moins de 1% de la consommation électrique nationale, indique le DG d’Iliad.

Free entend continuer ses initiatives, prévoyant des restrictions sur le chauffage ou sur les enseignes lumineuses dans ses locaux ou encore une campagne de sensibilisation des abonnés sur les pratiques permettant des économies d’énergie comme couper sa box la nuit. La problématique de l’énergie est source d’inquiétude pour les opérateurs, qui négocient avec les pouvoirs publics pour s’assurer d’être préservés en cas de coupures.

Source : AFP