Une commune a décidé de prendre les choses en main. Pas question de voir pousser les pylônes de téléphonie mobile comme des champignons. Les opérateurs vont devoir mutualiser autant que possible les infrastructures.
Oui à la couverture réseau mobile, mais pas question pour autant de laisser les opérateurs en roue libre. “Nous avons décidé de geler l’implantation de nouvelles antennes, et nous encourageons la mutualisation des antennes actuelles entre les différents opérateurs”, annonce en effet Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan de Grand Lieu, commune du département de Loire-Atlantique. La mesure a été votée lors du conseil municipal de 17 mai.
“Aujourd’hui, certains opérateurs cherchent à multiplier les implantations sans tenir compte du contexte local et sans démontrer un besoin d’accroissement de ces équipements. Si le développement des technologies constitue un véritable enjeu, il doit être réalisé en tenant compte des impacts environnementaux, sanitaires et paysagers, et des intérêts des riverains”, explique l’édile.
La commune compte actuellement trois pylônes Free et Orange. Ils se trouvent chemin des Sablonnières, zone de la Forêt et route de Gauchoux. Orange a récemment obtenu le feu vert pour un nouveau pylône multi-opérateurs, en remplacement d’un autre. “Ce projet a été accepté par la commune et il devra respecter les principes d’intégration paysagère et ne pas nuire à l’environnement, comme le demandent la Charte et le Plan local d’Urbanisme métropolitain”, insiste le maire.
Une charte signée en 2013
La commune de Saint-Aignan de Grand Lieu a signé le 25 janvier 2013 la Charte relative aux modalités d’implantation des stations radioélectriques sur le territoire de Nantes Métropole dans laquelle les grands opérateurs ont pris des engagements tels que “rechercher toute solution de partage avec un site ou un pylône existant, qu’il héberge ou non des installations radioélectriques” et “recourir à l’installation d’un pylône uniquement lorsque cette solution sera incontournable”.
Le conseil municipal a ainsi autorisé le maire à donner un avis défavorable à toute nouvelle demande d’implantation d’antenne ne répondant pas à plusieurs exigences incluant la mutualisation des équipements, la réalisation et le partage des plants et indices de couverture en amont de tout nouveau projet d’installation, l’intégration dans le paysage et la mesure du niveau d’exposition avant et après mise en service. La délibération souligne toutefois que certains opérateurs “cherchent à implanter de nouvelles antennes sans respecter les principes de la Charte ou l’avis de la commune”. “Les représentants de Free ont annoncé poursuivre leur recherche de nouveaux emplacements, malgré l’opposition de la commune”, explique en effet Ouest France.
Sources : Le Courrier du Pay du Retz (version papier du 21 mai) et Ouest France