Dans le viseur d’une enquête de l’Autorité des marchés financiers pour d’éventuels abus de marché lorsqu’Iliad s’est intéressé à T-Mobile en 2014, le groupe de Xavier Niel et son ex-directeur général viennent d’être sanctionnés par l’AMF.
La maison-mère de Free et Maxime Lombardini, risquaient respectivement 500 000 et 1 million d’euros d’amende. La sanction sera finalement plus légère. L’AMF a rendu son verdict, l’actuel président du conseil d’administration d’Iliad se voit infliger tout de même une lourde sanction à hauteur de 600 000 euros pour "manquement d’initié". Dans le même temps, Iliad devra s’acquitter de 100.000 euros pour manquement à ses obligations d’information au public, rapporte Le Figaro (via Reuters).
Dans sa décision l’AMF explique : «(…) la Commission a estimé qu’en cédant des actions Iliad pour son propre compte, dans le cadre d’une levée-cession d’options d’achat le 4 juillet 2014, puis pour le compte de sa compagne le 11 juillet 2014, M. Maxime Lombardini avait utilisé l’information privilégiée en cause».
Fin mars, Iliad et Maxime Lombardini ont informé "contester formellement ces griefs infondés". Et un conseiller du groupe d’assurer qu’il n’y a pas eu "d’atteinte au fonctionnement du marché, personne n’en a profité, on n’a entendu aucune rumeur avant l’annonce, aucun mouvement anormal observé sur le titre, en volume." L’Autorité des Marchés Financiers reprochait à Iliad d’avoir retardé de quelques jours la communication au marché de son intérêt pour T-Mobile US annoncé fin juillet 2014, et à son Président (Directeur Général au moment des faits) deux opérations de cession d’actions début juillet 2014. Une enquête a donc été ouverte par l’AMF sur d’éventuels abus de marché, à savoir des opérations d’initié, manipulations de cours ou diffusion de fausses informations et ce lorsqu’Iliad avait tenté, durant l’été 2014, de racheter 56,6 % de l’opérateur nord-américain T-Mobile US pour 15 milliards de dollars à Deutsche Telekom, alors actionnaire majoritaire.