BFM TV, dans le viseur de Free. Quand conflit commercial ne doit pas rimer avec matraquage TV et partialité dans le traitement de l’info.
Deux annonces diffusées à outrance à la fin des écrans publicitaires des chaînes d’Altice, en l’espace de deux jours, entre menaces de coupure de signal pour les abonnés Freebox et volonté de mettre la pression pour le faire passer à la caisse en prenant à témoin les téléspectateurs, c’en est trop pour l’opérateur de Xavier Niel qui s’est plaint hier auprès du CSA d’être "maltraité" à l’antenne de BFM TV, révèle la Lettre A.
Plus précisément, Free a dénoncé la partialité de la première chaîne française d’info en continu. Plusieurs présentateurs mais aussi un chroniqueur économique ont traité et décortiqué le litige, mais "à chaque fois, seul le point de vue de BFM TV était donné, et pas celui de Free", rapporte le quotidien numérique. Un traitement qui pourrait faire entorse à "l’indépendance de l’information, notamment à l’égard de l’intérêt des actionnaires", inscrite dans la convention de la chaîne. La rédaction aurait par ailleurs reçu des directives de la direction du pôle média d’Altice France; comme ne pas utiliser le mot coupure et mais aussi faire mention d’Altice et non pas de SFR. Pourtant il est écrit noir sur blanc dans la charte déontologique de BFM TV que "la rédaction n’accepte de directives rédactionnelles que des responsables de la chaîne et de la rédaction". Reste à connaître la position du CSA qui a proposé à Altice et Free une médiation.