Le nouveau média de Free se perfectionne semaine après semaine mais pour le moment, l’opérateur ne semble pas décidé à le rendre payant. Son directeur général botte en touche.
Une gratuité qui dure, c’est certain les utilisateurs du nouveau service Free Ligue 1 Uber Eats ne s’en plaindront pas. Depuis le lancement du média sportif de l’opérateur de Xavier Niel en août dernier, Free n’a toujours pas décidé de monétiser son nouveau bébé.
Si l’opérateur compte bien faire fructifier un jour au l’autre ses droits TV acquis la bagatelle d’environ 50 millions d’euros par an jusqu’en 2024, il se refuse aujourd’hui à communiquer sur la mise en place d’un abonnement pour les non-abonnés Free. Face à cette question, Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad est reste muet dans les lignes de Sport Stratégies . L’heure est toujours à la construction d’un “produit pertinent” pour les inconditionnels du ballon rond. “Pour l’instant, notre priorité est de fournir une offre digitale sur mesure et complète aux fans. Nous sommes d’ailleurs la seule plateforme à présenter les 380 matchs de Ligue 1 Uber Eats. Tout a été imaginé pour être à l’écoute des fans”, explique-t-il.
Free Ligue 1 Uber Eats, malgré sa gratuité, semble séduire. Pas moins de 500 000 utilisateurs uniques, l’application propose de “la récurrence”, l’offre vit “y compris en dehors des jours de matchs”. C’est la stratégie de Free. Résultat, plus de 3000 clips vidéo envoyés en quasi direct depuis la 1ère journée du championnat français et tous les buts inscrits durant la compétition en stand-alone. Par ailleurs, l’opérateur n’a pas lésiné sur la création de contenu : les résumés de tous les matchs et de toutes les journées ont été publiés, mais aussi plus de 100 émissions pour 11 programmes originaux.
Le service continue de travailler sa vitesse et sa technique à travers de nombreuses mise à jour. “Pour optimiser notre approche, nous avons, par exemple, mis au point un système de réglage des notifications que l’utilisateur indique dans ses préférences », précise Thomas Reynaud. Seul hic, le système d’alerte n’est pas encore disponible sur les Freebox. Des questions se posent alors, Free attend-il d’avoir perfectionné totalement son produit avant de lancer un abonnement après des débuts compliqués ? Ou prépare-t-il autre chose ? La semaine dernier, l’opérateur a décidé de lancer une chaîne YouTube pour son service 100% Ligue 1, donnant ainsi accès gratuitement à la grande majorité de ses contenus exclusifs en décalé. Une drôle de manière de préparer sa monétisation.
Source : Sport Stratégies (version papier)